Le Onze Historique du Real Madrid (3/5): les milieux

Suite de ce onze historique du Real Madrid, avec les milieux. Cette suite tombe bien, car le club fête ses 110 ans d’existence et, pour l’occasion, certains sites proposent aux internautes d’élire leur onze historique. Mais ici, vous l’avez en vrai. 3 ou 4 milieux, le choix est dur car le Real Madrid a compté et compte encore aujourd’hui une pléiade de joueurs offensifs. Je choisis tout de même une tactique en 4-4-2 pour que cette équipe soit quelque peu équilibrée. Voilà le quatuor du milieu de terrain:

Milieu défensif:

Fernando Redondo (1994-2000):

Fernando Redondo

Redondo, c’est 6 ans sous le maillot madrilène et c’est surtout une action de grande classe dont tout le monde se souvient. Mais si, Old Trafford, un débordement sur le côté gauche:

Une action de grande classe à l’image du joueur qu’il était sur le terrain. Formé aux Argentinos Juniors, il est transféré par un tour de passe-passe à Tenerife, à 21 ans seulement. Alors que le président du club s’oppose à un transfert, l’agent du joueur dissimule les papiers du transfert sous une montagne de paperasse à signer. Le président signe machinalement, le transfert est officialisé. Magouille argentine donc. Durant son passage à Tenerife, de 1990 à 1994 tout de même, il se distingue en faisant tomber, avec son équipe, le grand Real Madrid, qui se trouve privé de titre par cette défaite. Mais s’il se distingue, c’est aussi parce que son entraineur à Tenerife, en poste de 1991 à 1994, n’est autre que Jorge Valdano. Quand ce dernier quitte Tenerife pour le banc de touche du Real Madrid, il emmène avec lui Redondo, pièce maîtresse dans les système de jeu de Tenerife.

Redondo va donc passer 6 ans sous le maillot madrilène, pour 225 matchs, 5 buts, 2 Ligas, 2 Ligues des Champions, 1 Supercoupe d’Europe, et 1 Coupe Intercontinentale. Il a séduit le public madrilène pas son comportement irréprochable, son aisance technique et sa vision du jeu. Un joueur élégant sur le terrain et un vrai leader, doté d’un bon sens tactique. Il devient un incontournable sous les ordres de Capello, puis capitaine sous les ordres de Jupp Heynckes. C’est lui, d’ailleurs, qui porte le brassard le soir de la finale de LDC au Stade de France, en 2000.

Un joueur emblématique du Real Madrid et qui laissa un grand vide après son départ pour Milan, en 2000. Il fut regretté par les supporters, qui lui avaient donné le surnom de « El Principe ». L’arrivée du très bon Makélélé n’y changea rien. Redondo est un joueur de classe avant tout, sur le terrain comme en dehors : durant sa période milanaise, il est stoppé par de nombreuses blessures et refuse d’être payé. Il a pris sa retraite à seulement 34 ans, en 2004.

Milieu droit:

José Miguel Gonzalez Martin, dit « Michel » (1981-1996):

Michel

Michel, une autre figure emblématique du Real Madrid. Membre du fameux Quinta del Buitre, il a disputé 559 matchs sous le maillot merengue et a marqué 178 buts. Il dispose aussi d’un palmarès énorme sous le maillot merengue : 6 Ligas, 2 Coupes d’Espagne, 2 Coupes UEFA, et 3 Supercoupes d’Espagne. Michel est un pur produit du centre de formation madrilène. A 12 ans, devant des propositions du Rayo et de l’Atletico Madrid, son père décide de taper à la porte du Real Madrid pour proposer son fils. Le Real Madrid le prend tout de suite, le petit Michel étant déjà très fort tant techniquement que physiquement.

Il débute avec l’équipe première lors de la saison 1981/82 et se distingue en marquant dès son premier match. Mais il continue pendant encore 3 saisons à aider la réserve, le Real Madrid Castilla. Il s’impose pleinement dans l’équipe première au cours de la saison 1983/84 et devient alors un élément essentiel de l’équipe en tant que meilleur passeur du football espagnol, décisif sur son aile droite. On disait de lui qu’il avait une main à la place de son pied droit tellement ses centre étaient précis. Et c’était un madridista pur souche et qui se battait pour les couleurs merengues. Il s’est fait remarquer par son marquage limite sur Valderrama, qui lui vaudra une sanction de la part de l’UEFA.

Michel a également brillé sous le maillot de la Roja, et totalise 100 sélections toutes catégories confondues. Il est aujourd’hui entraîneur du FC Sevilla, après être passé par Getafe.

Milieu gauche:

Ferenc Puskàs (1958-1967):

Ferenc Puskàs

Le hongrois a porté les couleurs du Real Madrid de 1958 à 1967, pour un total de 262 matchs pour 324 buts, et un palmarès fort de 5 Ligas, 3 Coupes d’Europe des Clubs Champions, 1 Coupe Intercontinentale et 1 Coupe d’Espagne.

Ferenc Puskàs, c’est avant tout une légende du football. Un joueur qui a marqué l’histoire de ce sport. Il a fait partie de la grande équipe de Hongrie, celle qui durant les années 50 écrasait tout sur son passage : les JO d’Helsinki, le « match du siècle » à Wembley. Et celle qui s’inclina en finale de la Coupe du Monde 1954 contre la RFA (le miracle de Berne). Il a aussi dominé l’Europe avec son club, le Honved, club du gouvernement hongrois. En 1956, une insurrection sème le trouble en Hongrie. Pendant que Puskàs et son club sont en tournée, sa famille fuit le pays et trouve refuge à Vienne. Il décide de fuir le régime communiste et de rejoindre sa famille à Vienne. Vont s’ensuivre 2 années difficiles, pendant lesquelles il se retrouve au chômage, car suspendu par la FIFA, à la demande du Honved. En 1958, il rejoint le Real Madrid par l’intermédiaire d’un de ses anciens dirigeants, qui travaille alors pour le club merengue.

Puskàs, quand il arrive à Madrid, n’est plus le major galopant qu’il était. Il a prit du poids du fait de son inactivité. Du coup, il y a nombre de sceptiques à son arrivée, dans une équipe qui écrase tout en Europe. Il a en plus 31 ans. Mais il va vite retrouver sa forme et faire parler la poudre aux côtés des Di Stefano, Kopa et Santamaria. Sa patte gauche sera efficace avec le Real Madrid, et il se distinguera notamment en finale de Coupe des Clubs Champions contre le Eintracht Francfurt, fameuse finale à Hamden Park. Il marque un quadruplé et permet ainsi à Madrid de gagner 7-3.

Le hongrois fut naturalisé espagnol et cela se termina par un échec, avec 4 sélections, dont 3 pour la CDM 1962 au Chili. C’est le seul véritable échec du joueur. Il arrête sa carrière en 1967, avec des statistiques époustouflantes : 754 matchs pour 746 buts. Puskas est décédé en 2006 et depuis la Fifa lui a rendu hommage en donnant son nom au trophée du plus beau but de l’année.

Milieu offensif:

Zinédine Zidane (2001-2006):

Zidane, la classe incarnée

Si Puskàs a marqué de son empreinte Hamden Park, que dire de Zidane alors ? Une volée légendaire, à l’image du joueur. Plus gros transfert à l’époque de son arrivée, de l’histoire du Real Madrid et de l’histoire tout court (75M d’euros), le français en seulement 5 ans, a séduit tout le monde du côté de la capitale madrilène.

Formé à Cannes, puis passé par Bordeaux, le marseillais arrive en provenance de la Juve avec déjà un beau palmarès : Champion du Monde et d’Europe avec la France, double champion d’Italie. Mais il manque un titre à son palmarès, la Ligue des Champions, compétition dont il fut finaliste malheureux en 1997 et 1998. Zidane rêve de la gagner et signe donc au Real avec ce but là entre autres. Au terme d’une année pendant laquelle il va conquérir le cœur du public de Bernabeu, c’est chose faite, après avoir contribué à l’élimination du Barça en demi-finale -il a marqué un but au match aller, au Nou Camp. S’ensuivront des saisons nettement moins bonnes, mais il fera tout de même le bonheur des spectateurs par ses gestes et actions de classes.

Zidane, c’est 155 matchs avec le Real Madrid et 38 buts sous le maillot merengue, mais c’est surtout une trace indélébile dans la mémoire et l’histoire du club, avec cette 9e coupe d’Europe offerte grâce à cette volée.

Je vous laisse débattre des remplaçants, ceux qui auraient pu prétendre à être dans l’équipe.

Dudu

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