Règlement: Pronos L1

Bienvenue pour pronostiquer la Ligue 1. Voici le règlement très strict élaboré par Dudu et Loulou:

-Chacun donne les scores des 10 matches de chaque journée.

-Bon pronostic: 1pt (ex: si Lyon gagne 1-0 et que tu avais dit 2-0)

-Bon score: 3pts (ex: MHSC gagne 1-0 et c’est le score que tu avais annoncé)

Des bonus à pronostiquer en début de saison aussi comme:

-Le futur champion (5pts)

-Les relégués (5pts par équipe trouvée)

-Les européens (5pts par équipe trouvée)

-Le futur meilleur buteur (10pts)

-Le premier entraîneur viré (10pts)

-La première équipe qui marque en L1 cette saison et son buteur (Seulement en cas de multiplex, 5pts chacun)

-Le classement final du championnat (10pts par équipe bien placée).

Voilà, le règlement est susceptible d’être modifié d’ici le début de saison. Pour le moment, on ouvre les inscriptions. Jeu entre potes, bonne ambiance garantie. Ceux qui sont intéressés, commentez pour le faire savoir.

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Le Napoli de Maradona (3/5) : Les milieux

Plutôt qu’un onze historique, j’ai préféré me concentrer sur les plus belles années du SSC Napoli, autrement dit les années Maradona. Le club dans ces années là est tout de même deux fois champion d’Italie (1987 et 1990), vainqueur de la Coupe d’Italie (1987) et de la Supercoupe d’Italie (1990), et surtout vainqueur de la Coupe UEFA (1989). Par ailleurs l’idée me semblait intéressante de ne pas exclure les joueurs les plus médiocres de cette rétrospective. Surtout, je trouvais dommage qu’une grande partie de l’effectif, ou plutôt des effectifs, soit condamnée à l’oubli, sous prétexte que “Maradona tirait à lui tout seul son équipe vers le haut” (lieu commun agaçant). C’est pourquoi je vous propose de découvrir, poste par poste, les anciens coéquipiers de Maradona au Napoli.

Entre parenthèses sera indiquée la période pendant laquelle le joueur en question a côtoyé Maradona. Le dernier article de ce feuilleton sera consacré à Maradona lui-même. On poursuit avec les milieux :

Salvatore Bagni (1984-1988) : D’abord attaquant, puis milieu, Salvatore Bagni a commencé sa carrière à Carpi, série D. A l’époque, il était astreint au service militaire, dans le bataillon logistique de Modène. Il en profitait pour remporter son premier trophée : le tournoi de football  « Città di Modena ». En 1977, il était convoité par Perugia, alors pensionnaire de la série A. 4 saisons et 109 matches plus tard, Salvatore Bagni avait largement répondu aux attentes, et attirait l’attention de l’Inter Milan. Il remplaçait Gabriele Oriali au milieu de terrain, et devenait indispensable dans l’entre-jeu. Il a disputé 82 matches et inscrit 12 buts pour les Nerazzurri. C’était avant de rejoindre Naples, en 1984, c’est-à-dire en même temps que Maradona. Son rôle était tout trouvé : il devrait ratisser un maximum de ballons et, par ses qualités dans la construction du jeu, alimenter ses partenaires de l’attaque, emmenés par Maradona. Une réussite, si l’on en juge par les trophées remportés entre 1984 et 1988, alors que Bagni occupait le milieu de terrain azzurro. Il a mis un terme à sa carrière après une dernière pige à l’Avellino, en 1988-1989. A noter, ses 41 sélections avec la Nazionale, entre 1981 et 1987. Il a participé notamment au mondial 1986, de sinistre mémoire pour les Italiens. Salvatore Bagni est également connu pour avoir adressé un bras d’honneur aux supporters de la Roma, en 1987. Ce qui, à l’époque, a fortement participé de la détérioration des relations entre Napolitains et Giallorossi.

Costanzo Celestini (1984-1987) : Après un passage par les équipes de jeunes, Costanzo Celestini est passé pro en 1979. Les deux premières saisons sont un apprentissage. Celestini ne dispute que 13 matches. En 1981, il est prêté à Catanzaro et obtient plus de temps de jeu. En 20 matches, il trouve deux fois le chemin des filets. De retour à Naples, pendant cinq ans il va emmagasiner un total de 104 matches avec les Azzurri. Mais il est absent des terrains en 1986-1987, à cause d’une lourde blessure. Qu’à cela ne tienne, le Scudetto et la Coupe d’Italie 1987 sont tout de même inscrits dans son palmarès.

Walter De Vecchi (1984-1985) : Milanais de naissance, il a justement commencé le football au Milan. S’il n’a pas immédiatement fait son trou, après quelques prêts il est finalement parvenu à se faire une place. Milieu central, De Vecchi a notamment contribué à la conquête du Scudetto 1978-1979, avec quelques réalisations cruciales. Il a connu des hauts, mais aussi des bas avec Milan, relégué la saison suivante avant de finir champion de série B en 1981. Poussé vers la sortie par son nouvel entraîneur, Luigi Radice, De Vecchi a ensuite joué à Ascoli pendant trois saisons. En 1984-1985, il était pressenti par Rino Marchesi pour jouer à Naples. L’expérience fut de courte durée : à la fin de la saison, De Vecchi était prié d’aller voir ailleurs.

Paolo Dal Fiume (1984-1985) : Il avait de belles moustaches, le sourcil noir, le regard clair. Non, il ne s’agit pas de Staline, mais de Paolo Dal Fiume qui, entre 1982 et 1985, a porté le maillot azzurro. C’était après dix ans de carrière, d’abord à Conegliano, ensuite Varese, Pergocrema et Perugia, les Invincibles à la sauce italienne, avec Franco D’Attoma (le dirigeant) et Paolo Rossi (la classe!). Milieu droit de formation, Paolo Dal Fiume a disputé 77 matches pour 9 buts inscrits avec Naples. Il a rejoint l’Udinese en 1985.

Luigi Caffarelli (1984-1987) : Plus qu’un joueur, un homme important dans l’histoire du club. Entre 1983 et 1987, Luigi Caffarelli a disputé 101 matches avec Naples et, entre 1996 et 2007, a occupé différentes fonctions au sein du club. C’était par exemple l’adjoint de Reja en 2005. Nouveau pro en 1981, il commence par une année blanche, avant de partir en prêt à Cavese. De retour à Naples, il déroule le fil de ses 101 matches. L’année du premier Scudetto, il dispute 21 matches et inscrit 3 buts. Après la rafle de 1987, il rejoint l’Udinese avant de terminer sa carrière dans les divisions inférieures. 

Massimiliano Favo (1984-1986) En 1984, Massimiliano Favo intègre l’équipe première du SSC Napoli. En deux saisons il ne disputera que 10 matches, trop peu pour rester. Nul doute que les supporters de Palerme s’en souviendront mieux, avec ses 162 matches disputés.

Pietro Puzone (1984-1985 puis 1986-1987) : Prêté quatre fois dans trois clubs différents, pour sept saisons à Naples -soit le même nombre d’années que Maradona. La comparaison s’arrête là.

Eraldo Pecci (1985-1986) : Formé à Bologna, Eraldo Pecci a gagné son premier trophée avec les rossoblù. En 1974 en effet, Bologna remportait la Coupe d’Italie. Pecci, alors âgé de 19 ans, inscrivait le penalty de la victoire. Il fallait avoir des couilles! Après les débuts à Bologna, Pecci a joué quelques saisons au Tor (154 matches disputés) puis à la Fiorentina (138 matches disputés), avant de rejoindre Naples, en 1985. Toutefois il n’est pas resté longtemps, puisqu’à l’issue de la saison 1985-1986, il retournait à Bologna. Eraldo Pecci n’a rien gagné avec Naples.

Ruben Buriani (1985-1986) : C’est avec le Milan que Ruben Buriani a disputé le plus grand nombre de matches, 146, entre 1977 et 1982. Des années particulières, pendant lesquelles le Milan connaît d’abord la gloire, quand il remporte le Scudetto de 1978-1979, mais aussi le déshonneur, quand le club est rétrogradé pour avoir truqué un match, en 1980. Après le Milan, Ruben Buriani a joué à Cesena pendant deux saisons, avant de rejoindre la Roma, puis Naples en 1985. Malheureusement, il est écarté des terrains par une blessure, contractée dans un match contre l’Inter. Il n’a disputé que 5 matches avec les Partenopei, avant de retourner dans son club formateur de la SPAL (Ferrara).

Fernando De Napoli (1986-1991) : A débuté à Rimini, où d’autres ont terminé leur vie (Pantani, si tu nous lis…). Après 31 matches de bonne tenue, il était rappelé par son club formateur de l’Avellino. C’était en 1983, et De Napoli découvrait la série A. En 1986, il rejoignait Naples. Il formait, avec Salvatore Bagni, l’axe du milieu de terrain napolitain. Bagni-De Napoli, formule magique des années Maradona, avec les trophées que l’on sait à la clé. Fernando De Napoli a quitté le club en 1992, après avoir disputé 176 matches. A noter, De Napoli compte 54 sélections avec la Nazionale. Toutes entre 1986 et 1992, c’est-à-dire quand il portait le maillot azzurro. Coïncidence?

Francesco Romano (1986-1989) : Professionnel à 17 ans, recruté par l’AC Milan deux ans plus tard, Francesco Romano va vite, très vite. Malheureusement, après avoir pris part à 4 championnats et disputé 86 matches, une blessure lui coûte sa place. Pour retrouver du temps de jeu, il rejoint alors l’Unione Sportiva Triestina Calcio. Le club sera promu en série A, et Romano collectera 112 matches disputés, pour 20 buts inscrits. Comme Ottavio Bianchi est à la recherche d’un « regista », c’est-à-dire d’un type technique, créatif mais reculé par rapport au « trequartista », il décide de faire venir Francesco Romano. Et cela portera ses fruits, puisque Romano participera du doublé en 1987. C’était sa première saison avec les Partenopei. Après un total de 65 matches disputés, il rejoindra le Tor puis Venezia, avant de terminer sa carrière à l’AC Palazzolo. A noter, il était du voyage à l’Euro 1988, en Allemagne de l’Ouest, mais il n’a pas joué. 

Luciano Sola (1986-1988) : Pour Sola, le football a commencé dans les équipes de jeunes du Milan. Avec l’espoir d’intégrer un jour l’équipe première. Mais cette chance ne lui sera pas donnée, aussi rejoindra-t-il le club de Seregno, en série C1. Il ne joue pas beaucoup, rejoint la Reggiana en division supérieure, et dispute 123 matches. Suivent alors trois années avec Bari, qui grimpe de la série C1 à la série A avec autant de rapidité que VA sous Leclercq-Kombouaré. En 1985-1986, Sola inscrit son premier but en série A contre… Naples. Ce sera le dernier. En 1986, il rejoint l’équipe d’Ottavio Bianchi. Remplaçant de qualité, il sera régulièrement utilisé pour la Coppa. Pour rappel, Naples remportait la Coppa en 1987… Toutefois, en championnat, Sola ne joue pas beaucoup. Il jouera plus régulièrement avec Padova, à partir de 1988.

Ciro Muro (1986-1987) : Il a fait ses classes avec la jeunesse du Napoli mais, à l’instar de Sola au Milan, cet apprentissage s’est terminé sur le palier de l’équipe première. Vendu à l’AC Monopoli (série C1), il y a fait 34 matches pour 5 buts inscrits. Avec Pisa, il a ensuite découvert la série A (auparavant il n’avait fait qu’une apparition, avec Naples, avant d’être contraint d’aller voir ailleurs). En l’espace de 29 matches, il inscrit 4 buts et donne satisfaction à son entraîneur. En 1986, il est finalement contacté par Naples, qui le trouve désormais intéressant ; en tout cas décèle en lui un remplaçant de qualité. Ciro Muro disputera 11 matches, et jouera un rôle dans la victoire en phase aller de la Coppa, en inscrivant le deuxième but contre l’Atalanta. Remplaçant à Naples, en 1987 il préférait une place de titulaire à la Lazio. 

Paolo Miano (1987-1988) : Taulier à Udine, il signe à Naples après le titre de 1987. Il ne parvient toutefois pas à s’imposer, et ne dispute que 9 matches avant de partir pour Pescara.

Ricardo Rogério de Brito dit « Alemão » (1988-1991) : Un des meilleurs éléments de la période. Avec une condition physique hors norme, de grandes qualités dans la récupération comme dans la relance, Alemão a marqué les esprits. Avec Naples il a remporté la Coupe UEFA -et a marqué en finale contre Stuttgart, au match retour-, le championnat d’Italie 1989-1990 et la Supercoupe d’Italie en 1990. En quatre ans, Alemão a disputé 93 matches et inscrit 9 buts. En 1992, alors que Maradona est parti et que cela sent la fin des beaux jours, Alemão s’en est allé à son tour. D’abord à l’Atalanta (1992-1994), avant de retourner au pays, c’est-à-dire le Brésil et le club de São Paulo. En italien, « San Paolo », comme le nom du stade. Au-delà de cette carrière en club, Alemão a joué 39 matches avec la Seleção, entre 1984 et 1992. Et si vous vous demandez pourquoi « Alemão », sachez que cela signifie « Allemand » en portugais. En l’occurrence, Ricardo Rogério de Brito avait le teint particulièrement clair et les cheveux particulièrement blonds par rapport à la majorité des Brésiliens.

Luca Fusi (1988-1990) : Il a d’abord joué, et pendant pas mal de temps, à Côme. D’abord avec la jeunesse, ensuite avec les pros : entre 1981 et 1986, il a disputé 125 matches. La trajectoire d’un bonhomme peu enclin à se brûler les ailes. En 1986, il a finalement rejoint la Sampdoria, avec laquelle il a gagné son premier trophée, la Coppa Italia en 1987-1988. Fort de ce succès, Luca Fusi a ensuite rejoint Naples, en 1988. En deux saisons, il a disputé 60 matches pour 2 buts inscrits, et a remporté la Coupe UEFA et le championnat d’Italie 1989-1990. Après quoi il a joué dans les deux clubs de Turin, avant de terminer sa carrière au FC Lugano. Luca Fusi compte 8 sélections avec la Nazionale, la plupart récoltées pendant l’Euro 1988.

Massimo Crippa (1988-1991) : Souvent associé à Alemão, De Napoli et Romano dans ses premières années au club, Massimo Crippa a disputé la bagatelle de 150 matches avec Naples, entre 1988-1993. Il a contribué à la victoire en Coupe UEFA, à la seconde place obtenue en 1989, à la victoire en Supercoupe ainsi qu’au Scudetto en 1990. Auparavant, il avait joué dans pas mal de clubs parmi lesquels Saronno, Pavia et le Torino. Ensuite, il jouera notamment à Parma, et remportera tout de même une Supercoupe UEFA et une Coupe UEFA. La deuxième de sa carrière. A noter, son père, Carlo, était footballeur lui aussi. Il a fait notamment les beaux jours du Torino, entre 1957 et 1965.

Antonio Bucciarelli (1988-1990) : Antonio Bucciarelli a commencé sa carrière à Naples. Avec ses 18 ans et son physique frêle d’alors, il n’avait pas le coffre pour faire un titulaire régulier. Aussi n’a-t-il disputé que 4 matches en 2 ans, avant de rejoindre Giarre, en série C. Depuis lors et jusqu’en 2007, il a changé de club comme de chemise, est passé partout où l’on voulait bien de lui, mais ne s’est imposé nulle part.

Massimo Mauro (1989-1991) : Après être passé par l’Udinese, la Juventus et Naples, Massimo Mauro a pu écrire dans son autobiographie : « j’ai joué avec trois génies : Zico, Platini et Maradona ». Mais il ne s’est pas contenté de les regarder faire : en comptant respectivement 83, 102 et 64 matches disputés dans les clubs sus-nommés, Massimo Mauro a été un coéquipier pour ces joueurs géniaux. Après avoir pris sa retraite, il a fait une carrière en politique. Il a été notamment député de Calabre, et a occupé des fonctions dans la municipalité de Turin. En affirmant son soutien au Parti Démocrate, il compte parmi les rares (anciens) footballeurs à s’être engagé à gauche, si tant est que l’on puisse parler de gauche à propos du Parti Démocrate.

Giorgio Venturin (1990-1991) : Il a joué 31 matches avec Naples, à l’occasion d’un prêt alors qu’il était lié au Torino. C’était la deuxième fois qu’il était prêté par son club formateur, après une expérience au Cosenza Calcio, en 1988-1989. Il faut croire que les choses se sont bien passées avec Naples, puisqu’à son retour Giorgio Venturin s’est enfin imposé avec le Tor. Il avait en tout cas acquis l’expérience nécessaire pour devenir un titulaire régulier.

Loulou

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GP E3 Harelbeke : Boonen en patron

Tom Boonen s’impose pour la cinquième fois de sa carrière sur le GP E3.

Ca y est, c’est l’heure des classiques flandriennes. En un peu plus d’une semaine, nous allons avoir droit à 3 épreuves du calendrier World Tour, avec Gand Wevelgem et le Tour des Flandres. Mais c’est la nouvelle venue qui a ouvert les hostilités en ce vendredi 23 mars: Le GP E3 qui a vu la victoire de Tom Boonen.

Le GP E3 était une épreuve importante bien avant son entrée au calendrier World Tour. Preuve en est avec le palmarès des anciens vainqueurs qui est assez prestigieux, Cancellara ayant remporté l’édition de l’année dernière, et Tom Boonen étant le recordman de victoires. Cette épreuve a été crée en 1958 seulement, et tient son nom de l’autoroute construite entre Harelbeke et Anvers. C’est pour cela qu’au début, le parcours était Harelbeke – Anvers – Harelbeke. Cette course est un sorte de répétition avant le Tour des Flandres, car elle emprunte une partie du parcours de celui-ci, avec notamment le mur de Grammont, qui n’est plus cette année au programme du Tour des Flandres, ou le Paterberge et le Quaremont. Le GP E3 est donc une course avec un profil accidenté de monts pavés, des bergs comme on les appelle en Belgique.

Scénario classique

Une échappée matinale prend le large après 60km, et elle va compter jusqu’à 7 minutes d’avance. Cette échappée est composée d’Ocar Gatto, Damien Gaudin, Dokcx et Sijmens Hulmans entre autres.

Boonen fait trembler le peloton…

Dans le Taaienberg, Boonen accèlere et fait bouger le peloton. Gilbert en est une victime indirecte et abandonne peu après, confirmant sa méforme du moment. Tom Boonen continue de rouler en tête lors de chaque berg et provoque une sélection. Cancellara, victime d’un ennui mécanique, est distancé. Dans le même temps, à un peu moins de 30km de l’arrivée, Sylvain Chavanel part en contre derrière Oscar Gatto, seul rescapé de l’échappée matinale. Seul Muravyev arrive à tenir la roue du Français et à deux, ils vont avaler Gatto et résister au peloton jusqu’à 7km de l’arrivée.

… Et l’emporte finalement au sprint

Derrière Chavanel et Muravyev, ça a tergiversé et le peloton a regagné en unités. Ils sont une cinquantaine à arriver pour jouer la gagne à Harelbeke, et Tom Boonen résiste au sprint de Freire pour l’emporter. Eisel termine 3e. Une victoire mérité pour Boonen, qui a réussi à garder de l’énergie pour sprinter et gagner après son énorme course.

Petit point pour les favoris

On a vu un Boonen épatant et vainqueur, qui va arriver en grand favori au départ de Gand Wevelgem. Cancellara a montré qu’il était en grande forme et sera à surveiller sur le Tour des Flandres, tout comme Sep Vanmarcke et Peter Sagan. Par contre, Gilbert continue d’inquieter avec une nouvelle course indigne de son rang, mais son objectif reste tout de même les Ardennaises. Du côté des Français, plusieurs belles prestations avec les numéros de Gaudin, de Gallopin et surtout de Sylvain Chavanel. Mais la vraie satisfaction est pour Ladagnous, Pichot et Turgot qui attrapent le top 10 et permettent à la FDJ et Europcar de prendre des points UCI qui seront importants à la fin de la saison.

Classement :

1.Tom Boonen (BEL) Omega Pharma – Quick-Step 4:51:59
2.Óscar Freire (ESP) Katyusha +0
3.Bernhard Eisel (AUT) Team Sky +0
4.Leonardo Duque (COL) Cofidis +0
5.Sep Vanmarcke (BEL) Garmin +0
6.John Degenkolb (GER) Project 1t4i +0
7.Matthieu Ladagnous (FRA) FDJ +0
8.Alexandre Pichot (FRA) Europcar +0
9.Alessandro Ballan (ITA) BMC Racing +0
10.Sébastien Turgot (FRA) Europcar +0

Dudu

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Milan-San Remo : Gerrans en stratège

Simon Gerrans a remporté samedi l’édition 2012 de la primavera Milan-San Remo. Une victoire quelque peu décriée, mise au second plan par l’énorme performance de Fabian Cancellara. Mais dans le cyclisme, ce n’est pas toujours le plus fort qui gagne.

Milan – San Remo, c’est presque 300km et 6 heures de courses. Et pendant la première moitié, on s’ennuie. L’échappée matinale est partie, a pris sa dizaine de minutes d’avance et voilà : rien d’autre à ajouter. Mais quand, dans la montée de la Manie à 94km de l’arrivée, la côte la plus dure du parcours, le grand favori Mark Cavendish lâche prise, la course se débride un peu. Deux pelotons se forment, Sky fait le forcing pour revenir mais c’est trop tard. L’Anglais est en difficulté dès que la route s’élève. Il doit faire une croix sur la victoire.

Le peloton arrive alors groupé dans la Cipressa, à 22km de l’arrivée. Patxi Vila et Johnny Hoogerland attaquent dans cette montée et passent en tête au sommet. Derrière, une chute met Gilbert à terre. Le Belge ne gagnera pas lui non plus. Dans la descente, c’est la Liquigas de Sagan et Nibali qui prend les choses en main et qui part en chasse derrière les deux hommes de tête.

Agnoli attaque dans le Poggio, dont le sommet est à 6km de l’arrivée. Un choix tactique de la Liquigas pour que les autres équipes roulent à leurs tours. Logiquement, et comme il l’avait annoncé, Nibali attaque juste avant le sommet. Gerrans, qui saute dans sa roue, et Cancellara sont les seuls à suivre.

Le Suisse fait la descente à fond, puis prend seul les relais pour empêcher les poursuivants de revenir. Gerrans, ayant Goss derrière, ne prend pas un relais et Nibali non plus, car l’Italien a Sagan derrière aussi. Cancellara réalise un numéro dont lui seul a le secret et emmène Gerrans sur un plateau pour la victoire finale. Nibali se classe 3ème et Sagan règle les poursuivants.

A 31 ans, Gerrans signe donc sa plus belle victoire. L’Australien réalise un excellent début de saison, après son titre de champion d’Australie et sa victoire au classement général sur le Tour Down Under. Il gagne, en fin stratège, en profitant du travail de Fabian Cancellara. Il a aussi bénéficié du fait que son compatriote Goss, vainqueur sortant, était derrière pour ne pas faire un erreur dans le groupe de tête afin de pouvoir profiter ensuite de sa pointe de vitesse pour l’emporter.

Une belle victoire tactique, qui fait débat, Cancellara étant le “vainqueur moral”, mais c’est bien Gerrans qui voit son nom s’inscrire au palmarès et un nouveau statut s’offrir à lui: celui de quelqu’un capable de gagner une grande classique. Dès lors, pourquoi le duel annoncé entre Alejandro Valverde et Philippe Gilbert dans les Ardennaises ne se transformerait pas en lutte à trois ?

Dudu

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Une soirée napolitaine

Pour assister au match, j’avais rendez-vous avec des amis, napolitains pour la plupart, italiens au moins pour le reste. Si le football est universel, le SSC Naples est le club universel par excellence. Bien sûr il y a le poids de l’Histoire. Naples, c’est Maradona, le plus grand joueur de l’Histoire. Mais il y aussi le poids de nos histoires. C’est un grand-père qui un jour a fait le choix de l’émigration. Un héritage qui vous marque, et vous conditionne pour aimer Naples. Avant de connaître l’existence des mots palimpseste et aptonyme, vous connaissez des mots de napolitain. Quand mon voisin de droite -que je ne connaissais pas- me demande si je suis français, je lui réponds « oui, mais j’aime Naples ».

L’ambiance est particulière. C’est un bon moment, l’alcool coule à flots. Pourtant il y a de la tension dans l’air, et l’on s’inquiète déjà, avant l’heure, de l’issue du match. Naples a beau avoir gagné 3-1 au match aller, Roberto se mange les doigts. Le début de match n’arrange pas les choses. Comme on pouvait s’y attendre, la possession est très largement en faveur des Anglais, avec un back four à l’extrême limite de son camp. Il faudrait pouvoir jouer les contre-attaques, malheureusement la qualité de transmission n’est pas bonne au milieu, quand ce n’est pas la rapidité d’exécution qui fait défaut. Mes camarades de soirée jurent tout le temps, avec cette façon qu’ont les Italiens, sourire aux lèvres et malice dans les yeux. Évidemment je les imite, et j’apporte la french touch, à grand renfort de « putaing » et « enculé ». Et puis Chelsea ouvre le score, par l’intermédiaire de Drogba. De la tête, pour changer. Alors là on tape tous très fort sur la table, et les Espagnols qui sont venus voir jouer Madrid se retournent, amusés. Tu parles… pour eux l’affaire est dans le sac, les Russes vont prendre une valise. Une métaphore filée qui n’arrange rien à nos affaires, puisque Chelsea, à la mi-temps, a fait la moitié du travail.

Après avoir englouti un home made burger et quelques gorgées de bières, le spectacle reprend. Naples ne sait pas gérer un résultat, ce n’est pas dans sa philosophie et, surtout, c’est la conséquence du système de jeu développé par Walter Mazzarri. Alors, à mi-chemin entre le magnifique et le tragique, mais toujours dans la note, il y a de quoi vibrer avec Naples. En l’occurrence nous passons par plusieurs états : d’abord le désespoir, quand Chelsea double la mise, et se trouve virtuellement en quarts de finale. Encore une fois, Aronica s’est troué. Alors Naples appuie sur l’accélérateur (il était temps!) et se livre à un assaut brouillon des buts gardés par Cech. Cela finit par payer et c’est l’ivresse : un corner mal dégagé, un ballon qui parvient à Inler à mi-distance, et c’est but.

Mais Dossena a chié dans la colle. Une main dans la surface, un pénalty, et Chelsea remettait les pendules à l’heure. Il fallait alors jouer les prolongations. Un mercenaire de l’Est inscrivait le quatrième but pour Chelsea, pendant qu’un autre mercenaire de l’Est (ancien pensionnaire de Giuseppe Meazza) chiait dans la colle à son tour. Il ne restait que l’alcool, et l’invective. Drogba nous la faisait à l’envers, aussi en prenait-il pour son grade. Et puis la précipitation prenait le pas sur la rapidité d’exécution, les Blues remportaient le combat physique et gagnaient le duel à l’expérience.

Voilà, Naples est éliminé. Nous sommes dépités, et ne nous attardons pas. Mais au fait : où étaient les supporters de Chelsea ?

Loulou

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Le Onze Historique du Real Madrid (3/5): les milieux

Suite de ce onze historique du Real Madrid, avec les milieux. Cette suite tombe bien, car le club fête ses 110 ans d’existence et, pour l’occasion, certains sites proposent aux internautes d’élire leur onze historique. Mais ici, vous l’avez en vrai. 3 ou 4 milieux, le choix est dur car le Real Madrid a compté et compte encore aujourd’hui une pléiade de joueurs offensifs. Je choisis tout de même une tactique en 4-4-2 pour que cette équipe soit quelque peu équilibrée. Voilà le quatuor du milieu de terrain:

Milieu défensif:

Fernando Redondo (1994-2000):

Fernando Redondo

Redondo, c’est 6 ans sous le maillot madrilène et c’est surtout une action de grande classe dont tout le monde se souvient. Mais si, Old Trafford, un débordement sur le côté gauche:

Une action de grande classe à l’image du joueur qu’il était sur le terrain. Formé aux Argentinos Juniors, il est transféré par un tour de passe-passe à Tenerife, à 21 ans seulement. Alors que le président du club s’oppose à un transfert, l’agent du joueur dissimule les papiers du transfert sous une montagne de paperasse à signer. Le président signe machinalement, le transfert est officialisé. Magouille argentine donc. Durant son passage à Tenerife, de 1990 à 1994 tout de même, il se distingue en faisant tomber, avec son équipe, le grand Real Madrid, qui se trouve privé de titre par cette défaite. Mais s’il se distingue, c’est aussi parce que son entraineur à Tenerife, en poste de 1991 à 1994, n’est autre que Jorge Valdano. Quand ce dernier quitte Tenerife pour le banc de touche du Real Madrid, il emmène avec lui Redondo, pièce maîtresse dans les système de jeu de Tenerife.

Redondo va donc passer 6 ans sous le maillot madrilène, pour 225 matchs, 5 buts, 2 Ligas, 2 Ligues des Champions, 1 Supercoupe d’Europe, et 1 Coupe Intercontinentale. Il a séduit le public madrilène pas son comportement irréprochable, son aisance technique et sa vision du jeu. Un joueur élégant sur le terrain et un vrai leader, doté d’un bon sens tactique. Il devient un incontournable sous les ordres de Capello, puis capitaine sous les ordres de Jupp Heynckes. C’est lui, d’ailleurs, qui porte le brassard le soir de la finale de LDC au Stade de France, en 2000.

Un joueur emblématique du Real Madrid et qui laissa un grand vide après son départ pour Milan, en 2000. Il fut regretté par les supporters, qui lui avaient donné le surnom de « El Principe ». L’arrivée du très bon Makélélé n’y changea rien. Redondo est un joueur de classe avant tout, sur le terrain comme en dehors : durant sa période milanaise, il est stoppé par de nombreuses blessures et refuse d’être payé. Il a pris sa retraite à seulement 34 ans, en 2004.

Milieu droit:

José Miguel Gonzalez Martin, dit « Michel » (1981-1996):

Michel

Michel, une autre figure emblématique du Real Madrid. Membre du fameux Quinta del Buitre, il a disputé 559 matchs sous le maillot merengue et a marqué 178 buts. Il dispose aussi d’un palmarès énorme sous le maillot merengue : 6 Ligas, 2 Coupes d’Espagne, 2 Coupes UEFA, et 3 Supercoupes d’Espagne. Michel est un pur produit du centre de formation madrilène. A 12 ans, devant des propositions du Rayo et de l’Atletico Madrid, son père décide de taper à la porte du Real Madrid pour proposer son fils. Le Real Madrid le prend tout de suite, le petit Michel étant déjà très fort tant techniquement que physiquement.

Il débute avec l’équipe première lors de la saison 1981/82 et se distingue en marquant dès son premier match. Mais il continue pendant encore 3 saisons à aider la réserve, le Real Madrid Castilla. Il s’impose pleinement dans l’équipe première au cours de la saison 1983/84 et devient alors un élément essentiel de l’équipe en tant que meilleur passeur du football espagnol, décisif sur son aile droite. On disait de lui qu’il avait une main à la place de son pied droit tellement ses centre étaient précis. Et c’était un madridista pur souche et qui se battait pour les couleurs merengues. Il s’est fait remarquer par son marquage limite sur Valderrama, qui lui vaudra une sanction de la part de l’UEFA.

Michel a également brillé sous le maillot de la Roja, et totalise 100 sélections toutes catégories confondues. Il est aujourd’hui entraîneur du FC Sevilla, après être passé par Getafe.

Milieu gauche:

Ferenc Puskàs (1958-1967):

Ferenc Puskàs

Le hongrois a porté les couleurs du Real Madrid de 1958 à 1967, pour un total de 262 matchs pour 324 buts, et un palmarès fort de 5 Ligas, 3 Coupes d’Europe des Clubs Champions, 1 Coupe Intercontinentale et 1 Coupe d’Espagne.

Ferenc Puskàs, c’est avant tout une légende du football. Un joueur qui a marqué l’histoire de ce sport. Il a fait partie de la grande équipe de Hongrie, celle qui durant les années 50 écrasait tout sur son passage : les JO d’Helsinki, le « match du siècle » à Wembley. Et celle qui s’inclina en finale de la Coupe du Monde 1954 contre la RFA (le miracle de Berne). Il a aussi dominé l’Europe avec son club, le Honved, club du gouvernement hongrois. En 1956, une insurrection sème le trouble en Hongrie. Pendant que Puskàs et son club sont en tournée, sa famille fuit le pays et trouve refuge à Vienne. Il décide de fuir le régime communiste et de rejoindre sa famille à Vienne. Vont s’ensuivre 2 années difficiles, pendant lesquelles il se retrouve au chômage, car suspendu par la FIFA, à la demande du Honved. En 1958, il rejoint le Real Madrid par l’intermédiaire d’un de ses anciens dirigeants, qui travaille alors pour le club merengue.

Puskàs, quand il arrive à Madrid, n’est plus le major galopant qu’il était. Il a prit du poids du fait de son inactivité. Du coup, il y a nombre de sceptiques à son arrivée, dans une équipe qui écrase tout en Europe. Il a en plus 31 ans. Mais il va vite retrouver sa forme et faire parler la poudre aux côtés des Di Stefano, Kopa et Santamaria. Sa patte gauche sera efficace avec le Real Madrid, et il se distinguera notamment en finale de Coupe des Clubs Champions contre le Eintracht Francfurt, fameuse finale à Hamden Park. Il marque un quadruplé et permet ainsi à Madrid de gagner 7-3.

Le hongrois fut naturalisé espagnol et cela se termina par un échec, avec 4 sélections, dont 3 pour la CDM 1962 au Chili. C’est le seul véritable échec du joueur. Il arrête sa carrière en 1967, avec des statistiques époustouflantes : 754 matchs pour 746 buts. Puskas est décédé en 2006 et depuis la Fifa lui a rendu hommage en donnant son nom au trophée du plus beau but de l’année.

Milieu offensif:

Zinédine Zidane (2001-2006):

Zidane, la classe incarnée

Si Puskàs a marqué de son empreinte Hamden Park, que dire de Zidane alors ? Une volée légendaire, à l’image du joueur. Plus gros transfert à l’époque de son arrivée, de l’histoire du Real Madrid et de l’histoire tout court (75M d’euros), le français en seulement 5 ans, a séduit tout le monde du côté de la capitale madrilène.

Formé à Cannes, puis passé par Bordeaux, le marseillais arrive en provenance de la Juve avec déjà un beau palmarès : Champion du Monde et d’Europe avec la France, double champion d’Italie. Mais il manque un titre à son palmarès, la Ligue des Champions, compétition dont il fut finaliste malheureux en 1997 et 1998. Zidane rêve de la gagner et signe donc au Real avec ce but là entre autres. Au terme d’une année pendant laquelle il va conquérir le cœur du public de Bernabeu, c’est chose faite, après avoir contribué à l’élimination du Barça en demi-finale -il a marqué un but au match aller, au Nou Camp. S’ensuivront des saisons nettement moins bonnes, mais il fera tout de même le bonheur des spectateurs par ses gestes et actions de classes.

Zidane, c’est 155 matchs avec le Real Madrid et 38 buts sous le maillot merengue, mais c’est surtout une trace indélébile dans la mémoire et l’histoire du club, avec cette 9e coupe d’Europe offerte grâce à cette volée.

Je vous laisse débattre des remplaçants, ceux qui auraient pu prétendre à être dans l’équipe.

Dudu

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Le Napoli de Maradona (2/5) : Les défenseurs

Plutôt qu’un onze historique, j’ai préféré me concentrer sur les plus belles années du SSC Napoli, autrement dit les années Maradona. Le club dans ces années là est tout de même deux fois champion d’Italie (1987 et 1990), vainqueur de la Coupe d’Italie (1987) et de la Supercoupe d’Italie (1990), et surtout vainqueur de la Coupe UEFA (1989). Par ailleurs l’idée me semblait intéressante de ne pas exclure les joueurs les plus médiocres de cette rétrospective. Surtout, je trouvais dommage qu’une grande partie de l’effectif, ou plutôt des effectifs, soit condamnée à l’oubli, sous prétexte que “Maradona tirait à lui tout seul son équipe vers le haut” (lieu commun agaçant). C’est pourquoi je vous propose de découvrir, poste par poste, les anciens coéquipiers de Maradona au Napoli.

Entre parenthèses sera indiquée la période pendant laquelle le joueur en question a côtoyé Maradona. Le dernier article de ce feuilleton sera consacré à Maradona lui-même. On poursuit avec les défenseurs :

Giuseppe Bruscolotti (1984-1988) : De 1972 à 1988, il a disputé 511 matches sous les couleurs du Napoli, un record absolu. Longtemps capitaine des Partenopei avant Maradona, il a remporté avec Naples un Championnat d’Italie en 1986-1987, deux Coupes d’Italie en 1975-1976 et 1986-1987, et une Coupe de la Ligue Italo Anglaise en 1976. Surnommé « Pal ‘e fierro » par les supporters à cause de sa solidité, c’était un spécialiste du marquage individuel. A la manière d’un Claudio Gentile, il avait cette capacité en effet de ne pas lâcher d’une semelle son adverse direct, et ce pendant 90 minutes. En 1985, il a fondé une école de football avec Maradona pour les jeunes désœuvrés, la  « Scuola Calcio Maradona-Bruscolotti », qui sera renommée « Scuola Calcio Bruscolotti » par la suite.

Simone Boldini (1984-1985) : En deux saisons à Naples, il a disputé 38 matches. Il jouait le plus souvent sur un côté, mais Rino Marchesi l’utilisait aussi au marquage. En 1985, il a quitté le club pour l’Atalanta Bergamasca Calcio, avant de mettre un terme à sa carrière deux ans plus tard. Entraîneur par la suite, il n’a jamais eu la chance d’être à la tête d’une grande équipe.

Moreno Ferrario (1984-1988) : Joueur précoce, il rejoint Naples à l’âge de dix-huit ans et parvient rapidement à s’imposer comme un titulaire régulier. Cela lui vaut quelques sélections en équipe d’Italie espoir, entre 1977 et 1980. Malheureusement ces belles promesses ne seront pas concrétisées par la suite, quand il s’agira de défendre les couleurs de la Nazionale. Acteur du doublé coupe-championnat en 1986-1987, il rejoint la Roma en 1988. Avec 313 matches disputés, Ferrario est le troisième joueur le plus capé de l’histoire du club.

Antonio Carannante (1984-1987 puis 1988-1989) : Lui aussi n’a pas démarré sur le tard. Directement issu des équipes de jeunes, il a connu sa première apparition parmi les pros le 21 mars 1982, à l’occasion d’un match contre le Torino. A l’époque il n’a pas encore 17 ans, rendez-vous compte! Il lui faudra toutefois attendre la saison 1984-1985 pour commencer à enchaîner les titularisations. 17 titularisations en 1984-1985, 20 titularisations en 1985-1986, petit à petit, l’oiseau fait son nid. Malheureusement il se blessera gravement, et ne disputera pas le moindre match au cours de la saison 1986-1987, année du doublé. Il sera prêté à Ascoli la saison suivante, glanera 29 apparitions avec les Partenopei à son retour, en 1988-1989, avant de partir vers de nouveaux horizons.

Ciro Ferrara (1984-1991) : Ses dates coïncident avec celles de Maradona, et vont même au-delà puisque Ciro Ferrara a quitté Naples en 1994, après dix ans de bons et loyaux services chez les Azzurri -sans tenir compte de son apprentissage dans les équipes de jeunes, de 1980 à 1984. Le temps de ramasser quelques 323 apparitions, de remporter quelques trophées aussi. On retiendra la Coupe UEFA en 1988-1989, puisqu’avec son but en finale retour au Neckarstadion de Stuttgart, il fut l’un des artisans de ce succès. C’est un joueur qui eu la chance de venir à maturité dans une époque bénie pour Naples, mais qui a lui-même participé de cet âge d’or par ses qualités de défenseur. Comment expliquer autrement ses 49 sélections avec la Nazionale? En 1988 et 1990, il est une solution crédible pour le sélectionneur Azeglio Vicini, qui le convoque pour l’Euro et la Coupe du Monde. S’il n’en sera pas de même pour Arrigo Sacchi, il fera sa dernière apparition contre la Suède, à l’occasion de l’Euro 2000. Joueur mémorable s’il en est, Ferrara a également marqué l’histoire de la Juve. Il a tout gagné avec les Bianconeri, la liste est trop longue pour en faire étal. Aujourd’hui, il est en charge des U-21.


Marco De Simone (1984-1985) : Avec 16 matches disputés en 1984-1985, on ne peut pas dire qu’il a marqué l’histoire du club. Stoppeur de métier, il était utilisé dans la rotation de l’effectif. Il est surtout connu pour avoir joué à Catania (68 matches) et Messina (104 matches).

Ugo Napolitano (1984-1985) : Il est dans la liste pour avoir disputé les dix dernières minutes de Napoli-Torino, le 30 septembre 1984. Après ce quart d’heure warholien, il passera notamment par Cosenza, avec qui il disputera 207 matches.

Massimo Filardi (1985-1989) : En 1985-1986, Massimo Filardi formait, avec Ciro Ferrara, la plus jeune paire de latéraux du championnat. Alors qu’il n’avait pas vingt ans et n’avait disputé que vingt-cinq matches en deux saisons à Varese, le défenseur bénéficiait de la confiance d’Ottavio Bianchi. Il débutait contre Côme, le 8 septembre 1985. Malheureusement, Massimo Filardi se blessait la saison suivante, et ne pouvait participer au doublé coupe-championnat réalisé par l’équipe. Rétabli, il ne parvenait pas à retrouver sa place de titulaire. Il est retourné à Naples en 1991, mais n’a disputé que cinq matches.

Alessandro Renica (1985-1991) : Aussi curieux que Gonzalo Higuain est né à Brest, Alessandro Renica est né à Anneville-sur-Mer, en Basse Normandie. Défenseur de formation avec Vicenza, défenseur de métier, ensuite, avec la Sampdoria, Renica se distingue par ses montées et prend quelques libertés avec les schémas tactiques de ses entraîneurs. Pour autant, c’est un bon défenseur, qui n’a de cesse de progresser. Il est contacté par Naples et rejoint le club en 1985. Immédiatement titulaire, il participe de la victoire en championnat, en 1986-1987, avec 29 matches disputés. Il remporte également, la même année, la Coupe d’Italie, pour la deuxième fois puisqu’il l’a déjà remportée avec la Sampdoria, en 1984-1985. En 1989, il marque un but décisif contre la Juventus, en Coupe UEFA. Malheureusement, Alessandro Renica se blesse gravement la saison suivante. A l’image d’un Dzodic à Montpellier, il ne se remettra jamais vraiment de cette blessure, et tirera sa révérence en 1991.

Giuseppe Volpecina (1986-1987) : Jeune, il a joué pour Casertana et Naples, avant de passer pro dans ce dernier club, en 1979. Prêté à Palermo puis Pisa, il est appelé à contribuer aux premiers vrais succès du club, au cours de la saison 1986-1987. Mais il ne sera pas conservé, et repartira aussitôt après pour l’Hellas Verona.

Raimondo Marino (1984-1986) : Après un passage par les équipes de jeunes, il signe un contrat de professionnel avec le club, et collecte 65 matches disputés entre 1979 et 1983. La saison suivante, il est prêté à Catanzaro, où il fait une saison pleine. Il jouera de nouveau avec les Azzuri, entre 1984 et 1986, pour un total de 38 matches. En 1986, il s’engage avec la Lazio.

Tebaldo Bigliardi (1986-1990) : Il a appris le métier à Palermo, avant de signer pour Naples en 1986. C’est après avoir été suspendu pendant un mois, pour son implication dans une affaire de matches truqués. Joueur de complément, il ne disputera que 31 matches en l’espace de quatre ans.

Giovanni Francini (1987-1991) : Formé au Torino, il a d’abord fait ses gammes dans le Piémont. A 24 ans, il est contacté par la cellule recrutement du Napoli, et s’engage avec les Partenopei. Titulaire régulier, il disputera 184 matches entre 1987 et 1994. A noter, il compte 8 sélections avec la Nazionale, entre 1986 et 1990. L’éclosion de Paolo Maldini, concurrent au poste d’arrière gauche, ne lui a pas profité.

Rosario Pergolizzi (1987-1988) : Il n’a disputé qu’un match avec les Azzurri, c’était au cours de la saison 1987-1988. Les perspectives bouchées, Pergolizzi est allé voir ailleurs sans plus attendre. En 1988, il s’est engagé avec la Reggina.

Giancarlo Corradini (1988-1991) : Naples est le dernier club dans lequel il a joué, après être passé notamment par l’AC Reggiana et le Torino. Titulaire en puissance et en réalisation, il a disputé pas moins de 173 matches entre 1988 et 1994. Avec Naples, il a remporté, notamment, un Scudetto (en 1989-1990) et une Coupe UEFA (en 1988-1989). On peut considérer à raison que Corradini a joué un rôle décisif dans la course au Scudetto, en 1989-1990. Le 17 septembre 1989, c’est lui en effet qui permettait à Naples de l’emporter par trois buts à deux sur la Fiorentina. Le 14 janvier 1990, il inscrivait le but égalisateur contre l’Udinese (2-2). Soit trois points gagnés par ces réalisations cruciales. Alors que Naples finissait champion à deux points du Milan (51 points contre 49 points), le calcul est vite fait…

Simone Giacchetta (1988-1989) : Davantage connu pour avoir joué à la Reggina (tout de même 268 matches disputés et le capitanat pendant deux ans), Giacchetta a disputé trois matches avec les Partenopei. A noter toutefois, il a marqué pour sa première apparition, le 9 octobre 1988, à l’occasion du match Napoli-Atalanta. Il inscrivait alors le but de la victoire, au terme du temps additionnel.

Giovanni Di Rocco (1988-1989) : Issu des équipes de jeunes, il n’a pas fait long feu parmi les pros. Après avoir glané deux petites apparitions en l’espace d’une saison, Di Rocco a quitté Naples pour le club de Torres (Série C1), davantage à la mesure de son niveau.

Marco Baroni (1989-1991) : Quand il signe en 1989, Marco Baroni présente une belle carte de visite : la Fiorentina, Monza, Padova, l’Udinese, la Roma puis Lecce : à seulement vingt-six ans, le natif de Florence a déjà emmagasiné pas mal d’expérience. A Naples il sait s’imposer et, en l’espace de deux saisons, il sera conduit cinquante-quatre fois sur la feuille de match. Buteur décisif dans le dernier match de la saison 1989-1990, il a également marqué le 3000ème but de l’histoire du Napoli. C’était contre Bologna, en 1990. Enfin, il fut le responsable malheureux de l’élimination en Coupe des clubs champions, en échouant à l’exercice des tirs-au-but contre le Spartak Moscou.

Massimo Tarantino (1989) : Il n’a disputé qu’un match en 1989, avant d’être prêté à Monza l’hiver venu. Il sera ensuite prêté à Barletta et reviendra en 1991. Il jouera alors, jusqu’en 1996, 99 matches sous les couleurs du Napoli. Mais c’est après l’ère Maradona.

Ivan Rizzardi (1990-1991) : Par ses prestations avec le club de Cremonese, avec lequel il participe à la montée en Série A et se distingue par des débuts prometteurs dans l’élite, Ivan Rizzardi attire l’attention du staff napolitain. En 1990-1991, il disputera 25 matches mais décevra un peu. Finalement il s’engagera avec Bari pour deux saisons, et mettra un terme à sa carrière relativement tôt.

Gianluca Francesconi (1990-1991) : Recruté à l’âge de dix-neuf ans en provenance de Lodigiani, Gianluca Francesconi n’a disputé qu’un seul match avec Naples, avant de rejoindre l’AC Reggiana.

Loulou

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Décryptage : Mazzarri avant l’Inter

Walter Mazzarri s’exprimait hier, à propos du match Naples-Inter. Décryptage…

Coach, deux matches très difficiles en l’espace de quatre jours…

« Oui mais, selon moi, jouer l’Inter sera plus compliqué, cela comportera plus de pièges. L’Inter est dans une période où, quand bien même elle joue un meilleur football que ses adversaires, elle ne parvient pas à gagner, et cela me rappelle la période que nous avons nous-mêmes traversée. C’est pour cela que je m’attends à un match difficile. L’Inter a un groupe de qualité et la rage de l’équipe blessée, c’est le match piège typique. Nous devrons être encore plus vigilants que mardi. »

Décryptage : Mazzarri, en cas de défaite, a déjà une circonstance atténuante : c’est le match de mardi, contre Chelsea. Mais l’Inter a joué mercredi… Il compare la situation de son équipe avec celle du Napoli il y a peu, et met la méforme de l’Inter sur le compte de la malchance… alors les résultats quelque peu décevants du Napoli en championnat son également à mettre sur le compte de la malchance! D’ailleurs ces résultats décevants, il ne les oublie pas, et c’est aussi pour cela qu’il est prudent.

Pensez-vous que la roue a tourné?

« Oui, mais maintenant à nous de maintenir le cap. Nous devons être concentrés sur tous les ballons, ne pas lâcher une once de terrain et oublier le match contre Chelsea. Je veux retrouver l’esprit du match contre le Chievo. C’est un match entre deux grandes équipes, et tout peut arriver. »

Décryptage : Mazzarri est un italien, et n’oublie pas les enseignements de Machiavel : la vertu, c’est être capable de composer avec la fortune pour le meilleur.

Vous sentez l’enthousiasme après la victoire contre Chelsea?

« L’enthousiasme est quelque chose de merveilleux dans notre ville. Mais nous devons maintenir le cap, nous devons mettre à profit notre succès contre Chelsea qui, je le rappelle, est un grand d’Europe, et nous devons être conscients que le match de demain sera plus difficile encore. L’Inter bénéficie de l’expérience d’un grand entraîneur, qui apporte beaucoup de soin aux phases défensives. A ce propos, à Naples nous avons été des précurseurs de la défense à trois, et maintenant tout le monde fait en sorte d’occuper le centre du terrain. C’est pourquoi je le dis et je le répète, ce sera beaucoup plus difficile que contre Chelsea. »

Décryptage : Prend ça Villas-Boas! Ranieri, lui, est un grand entraîneur.

Naples profite tout de même de la forme de Lavezzi, qui s’est maintenant mué en goléador…

« Lavezzi a énormément mûri. Maintenant, en plus de son talent, il est plus efficace devant les buts. Je le sens plus serein quand il marque, quand il tire un coup-franc, et tout cela me porte à croire qu’il est définitivement en train de grandir. »

Décryptage : Lavezzi a fini de faire le con avec Peter Pan.

Qui remplacera Hamsik pour ce match?

« J’ai plusieurs possibilités. Je peux laisser Dossena et faire monter d’un cran Zuniga, je peux aussi faire confiance à Dzemaili, qui a déjà joué à ce poste, ou encore aligner Pandev, à cause de son explosion. Mais j’ai quelques réserves sur cette dernière alternative, parce que Pandev n’est pas rompu au travail défensif effectué d’ordinaire par Marek, et cela pourrait poser des problèmes. Nous verrons demain. »

Décryptage : Mazzarri va du plus probable au moins probable. Très peu de chances de voir Pandev titulaire.

Comment est Vargas?

« Vargas s’est remis de blessure, il s’est entraîné avec l’équipe et il sera sur le banc. »

Naples-Inter, un match crucial pour la conquête de la troisième place?

« Il n’y a pas de match crucial à quatorze journées de la fin. Je veux tester la capacité de résistance de notre équipe, la qualité de notre performance et voir si l’on est capable de continuer sur notre lancée, après le match contre Chelsea. J’espère que ce Napoli est capable de se battre, de courir et de frapper au bon moment. Je veux simplement que l’équipe joue son meilleur football à chaque match, comme s’il s’agissait d’une finale. Le classement final est la somme de tous les matches, en gagner un n’est pas une garantie. Avec tant de matches encore à jouer, tout peut encore arriver au niveau du classement… ».

Décryptage : Des fois qu’y en a que ça emmerderait que je fasse pas tourner, je veux qu’ils sachent que je leur pisse au cul.

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Décryptage : Mourinho avant le Rayo

José Mourinho s’est exprimé en conférence de presse, avant le match Rayo Vallecano-Real Madrid, qui se tiendra demain :

« Nous ne voulons pas réviser notre philosophie, nous devons être capables de nous adapter à des circonstances différentes. Il est difficile de faire un pronostic pour ce match. Il y a des mois de cela, j’ai vu jouer le Rayo, dans leur stade, pendant la pré-saison. J’ai souvent pu constater les difficultés des gardiens expérimentés quand les matches se tiennent à 16 heures, mais quand on joue au football, ce sont des choses qui arrivent. Les dimensions du terrain sont à la limite du réglementaire, et la pelouse est en mauvais état, mais ce n’est pas non plus le chaos. Mon premier souci, c’est mon équipe, après seulement viennent les adversaires. Jusqu’à la fin nous allons nous battre, match après match, pour gagner le championnat. Je crois que nous verrons un grand match demain.

Décryptage : Les excuses sont prêtes : le terrain est pourri et trop petit, le match a lieu trop tôt dans la journée.

« Je m’attends à un match compliqué, avec un adversaire difficile à jouer. Je ne sais pas comment va jouer le Rayo. Je crois qu’ils sont portés sur l’offensive, mais ils jouent un peu différemment à domicile. Ils sont meilleurs à l’extérieur, ils pratiquent alors un football plus élaboré, mieux construit. Leur football est plus primitif quand ils jouent à domicile, peut-être à cause de l’état de leur terrain. Ils n’ont peur de personne, ils jouent toujours pour gagner. Le Rayo m’est sympathique depuis la saison dernière parce que, en dépit des difficultés qu’ils ont dû surmonter, ils sont tout de même parvenus à monter. Je suis très heureux pour le Rayo et pour leur entraîneur, Sandoval. Plutôt qu’un match fermé ou ouvert, j’envisage un match compliqué.

Décryptage : Mourinho est habile : il met la pression sur le Rayo mais, ce faisant, il insiste sur l’état déplorable du terrain. Il s’essaye ensuite à la démagogie, et caresse les adversaires dans le sens du poil.

« Nous ne cherchons pas à battre des records. Notre objectif est simplement de gagner le championnat. Nous n’avons pas l’obsession des records. Ce qui nous importe est de gagner nos matches, et de marquer davantage que nos adversaires. Jusqu’ici nous avons parfaitement rempli cet objectif. Il n’y a pas d’équipe parfaite, parce que cela signifierait ne jamais commettre d’erreurs. Nous avons concédé quelques buts ces temps-ci, mais à Getafe nos filets n’ont pas tremblé. Marquer des buts réduit nos chances de perdre ou de faire match nul, mais nous devons nous appliquer à défendre. En général nous le faisons bien, mais parfois nous faisons des erreurs, par manque de concentration.

Décryptage : Mourinho, comme un symbole de Casillas, est désespéré par sa défense. Mais il doit prendre des gants pour exprimer son désarroi, sinon c’est la déprime et tout.

« Benzema sera absent quelques semaines, quant à Di Maria, c’est un joueur particulièrement vulnérable aux blessures, parce que c’est un joueur explosif, rapide, qui joue toujours et s’entraîne avec le rythme propre à ce genre de joueurs. Les joueurs explosifs se blessent plus facilement que les diesels.

Décryptage : Contrairement à Louis Nicollin, Mourinho ignore le mot « tarlouze ».

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Les rouages de la mécanique

Après le nul accroché à Paris, le Montpellier Hérault continue sur sa lancée, et demeure invaincu en 2012. Une trajectoire d’autant plus méritoire que la lutte n’est pas à armes égales : en terme de budget, d’abord, les écarts sont importants : 36 millions d’euros de budget annuel pour Montpellier, contre 150 millions pour Paris ! Par conséquent les effectifs sont difficilement comparables. A Montpellier, il a fallu dénicher les stars de demain, et compter sur l’expérience de vieux routiers du championnat de France. Pas question de signer des joueurs en provenance de Chelsea, Barcelone ou Milan ! Mais il a fallu aussi composer avec des joueurs médiocres, des laborieux, appliqués certes, mais sans talent particulier. Pour autant, ce sont les mêmes qui participent du succès de l’équipe et, pour cela et parce qu’il ne faut jamais oublier que le football est un sport collectif, il fallait leur consacrer quelques lignes :

Bocaly, l’homme qui poussait sur ses jambes

Pour moi l’archétype du joueur laborieux. Prêté une première fois par Marseille à Montpellier, à son retour il ne parvient pas à s’imposer, et retourne à Montpellier. C’est à l’hiver 2010. Depuis c’est un titulaire régulier ; il fait partie du paysage. Pour autant, ce n’est pas un très bon joueur. Latéral droit de formation, il n’est pas toujours serein quand il s’agit de défendre. Il n’est pas rare de le voir passer des soirées compliquées, d’autant plus quand il a dans son couloir, un homologue rapide et technique. Souvent en retard, il concède de nombreux coups-francs. Cette saison, les lacunes de Garry se sont faites particulièrement ressentir à l’occasion du match Montpellier-Bordeaux. Pendant quarante-cinq minutes, il avait pris des courants d’air par Maurice Belay, au point d’être remplacé par Marveaux (!) à la mi-temps. Bocaly est davantage porté sur l’offensive. Pour autant la qualité de ses centres laisse parfois (souvent?) à désirer. Alors quelles sont les qualités qui lui permettent de durer ? Ce sont certainement l’envie et l’application au travail. Parce qu’il faut bien lui reconnaître quelques progrès, tant sur le plan défensif que sur le plan offensif. Mais c’est peut-être aussi la folie qu’il est capable d’apporter, quand il veut bien « pousser sur ses jambes »… (pour reprendre ses mots à l’issue du match Nice-Montpellier).

Estrada, le mou du genou

Milieu récupérateur de Montpellier depuis maintenant deux saisons, Marco Estrada ne s’est pas distingué par sa régularité. Auteur d’un très bon début de saison, il n’a pas confirmé depuis son retour de blessure, à l’occasion du match Montpellier-Toulouse. Peu inspiré dans la relance, il garde trop longtemps la balle, prend des risques, et ralentit la construction du jeu. Sur coups de pied arrêtés, il a quelques difficultés à lever les ballons et gâche beaucoup. Ces caractéristiques de mou du genou tranchent par trop avec celles de son prédécesseur, savoir Alberto « Tino » Costa. Alors quelles sont les qualités qui lui permettent de durer ? Comme pour Bocaly, c’est d’abord l’engagement. Estrada fait un travail de pressing extraordinaire, il n’y a rien à redire sur ce point. Ensuite, quel tempérament ! Du genre à se battre pour le maillot, le Chilien devance même René Girard quand il s’agit de contester les décisions du corps arbitral ! Un joueur attachant, en somme.

Camara, le fidèle

Souley, c’est un peu comme un vieux bibelot auquel on se serait attaché, et dont on ne voudrait plus se séparer, quand bien même il serait franchement affreux. Arrivé au club en 2007, en provenance de l’OGC Nice, il a connu les années Ligue 2, la montée en Ligue 1, l’élimination contre Gyor en Europa League, la finale de Coupe de la Ligue la saison dernière : c’est un fidèle parmi les fidèles. Pour autant, ce n’est pas un très bon joueur. Le plus souvent positionné ailier, il manque quelque peu de rapidité, et surtout de technique pour effacer son vis-à-vis. Peut-être aussi d’intelligence de jeu. Alors quelles sont les qualités qui lui permettent de durer ? C’est d’abord un super joker. Cette saison en tout cas, à la Mosson, Camara a souvent fait trembler les filets quand il est entré en cours de jeu. Et quand ce ne fut pas le cas, ce ne fut pas faute d’avoir fait une bonne entrée. On pense, par exemple, au match Montpellier-Toulouse. Ensuite, Camara est très bon quand il s’agit de défendre. A ce titre, le positionner couloir droit peut constituer une sécurité. Cela permet de compenser les montées de Bocaly, et de parer à l’éventualité d’une contre-attaque. C’est dans cette logique là, sans doute, qu’il a été préféré à Cabella pour le déplacement à Paris.

Cette liste n’est peut-être pas exhaustive mais, de mon point de vue, il s’agit des trois joueurs les plus représentatifs du « miracle collectif » réalisé par Montpellier cette saison.

Loulou

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