Bienvenue en Ligue 2

Dudu est allé au Parc des Sports d’Avignon et vous conte sa soirée.

Le précieux sésame

Un vendredi soir venteux de février à Avignon. Il fait frais et c’est soir de match en Ligue 2. L’A.C Arles-Avignon affronte l’A.S Monaco dans un choc de bas de classement. L’année dernière, c’était la même chose mais en Ligue 1. Grâce à un collègue, j’ai eu des places gratuites. Faut dire qu’à la base, ces places valent 15 euros, un peu cher pour de la L2, sachant qu’à la Mosson t’as de bonnes places aux alentours de 20 euros. La magie de la Ligue 2 opère, je trouve une place de parking assez facilement aux abords du stade.

Peu de monde aux portes du stade, le stadier se permet même une petite blague. Ambiance tranquille. On s’installe dans les tribunes, en essayant de se recentrer le plus possible. Faut dire, y a pas grand monde, on rentrera tous. Personne dans les tribunes latérales, une tribune en face, la Jean Rey, qui est plutôt bien garnie étant donné que ce sont les places les moins chères. On se retrouve avec les gens aisés, la quarantaine passée, avec comme passe-temps favori de gueuler « mais quelle honte cet arbitre ».

L’ambiance est fabuleuse, les hauts-parleurs crachent une musique de radio, bien trop forte pour pouvoir parler à son voisin. On assiste à la fin de l’échauffement. Monaco effectue un travail des attaquants qui combinent pour ensuite tirer, chose que l’on voit rarement. Les compos des équipes arrivent. Pourtant vieux supporter monégasque, mais quelque peu lassé des mauvais résultats, je ne connais que 2 joueurs titulaires au coup d’envoi du côté des rouges et blancs. Le speaker passe ensuite aux joueurs locaux, essayant de réveiller un public qui roupille. Tentative vaine.

Poussez pas, il y a de la place pour tout le monde

Le match commence, avec une ambiance de match de DH, aucun chant de supporter. Mais Arles-Avignon profite d’une équipe de Monaco à la ramasse pour attaquer d’entrée. Au bout de 5 minutes, ils ouvrent la marque et la doublent à la 19e. Monaco est à la ramasse. Ici, on appelle les joueurs par leur numéro, on ne connait pas leur nom. Je n’échappe pas à la règle. Je vocifère contre les numéros 32 et 36 de Monaco, et le grand 11 d’attaquant, né encore plus hors-jeu que Pippo Inzaghi. Monaco est pathétique, Giuly capitaine d’un navire à la dérive.

A la mi-temps,  nous sommes privés des petits jeunes qui jouent au challenge Orange ou je ne sais quoi. Mais on a de la chance, on a un match animé. La seconde mi-temps reprend et Monaco est au bord du gouffre, Arles-Avignon loupe le coche et le 3e but, pourtant aidé par une défense monégasque totalement à la rue. Et puis ça râle contre les attaquants dans les tribunes. Et puis Monaco contre le cours du jeu, marque. Un « but de merde » comme le qualifie le public autour. Et puis le match s’équilibre, le trio arbitral est traité de « flan et de quiche », des « va fan culo » descendent des tribunes pour des supporters trouvant que l’arbitre avantage Monaco. Ces derniers vont taper le poteau à 10 minutes de la fin, et l’ambiance va devenir électrique dans les dernières minutes. 5 minutes de temps additionnel sont décrétées. Le public est mécontent, « c’est une honte ». Pourtant, l’arbitre fait un match honnête, et les 5 minutes sont logiques étant donné les blessés qu’il y a eu. Cette ambiance va affecter les joueurs, qui vont presque en venir aux mains.

Le coup de sifflet final est sifflé, c’est la délivrance pour le public. Chacun reste encore un peu pour voir si, sur le terrain, ça ne part pas en générale. Et puis tout le monde s’en va, le stade se vide. De toute façon, il sonnait déjà creux.

La Ligue 2, une ambiance intimiste, on se croirait un dimanche aprem’ en amateur.

Dudu

Cet article, publié dans Real Madrid - Espagne, est tagué , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire